Faune
Une grande partie de la faune qui habite la grotte était méconnue dans les premiers temps de la découverte, excepté le Protée anguillard (1748) qui était historiquement l’objet de superstitions relatives aux dragons. Il faut noter l’importance de cet animal, dont l’existence est limitée aux régions karstiques.
Luka ?e?, en 1831, découvre un coléoptère, Leptodirus hochenwartii. Cette découverte encourage l’exploration de la faune cavernicole et le premier scientifique à concentrer ses recherches à la grotte fut Ferdinand Schmidt qui donna au coléoptère sus-mentionné le nom de Drobnovratnik (littéralement « Celui au fin cou »).
Il découvrit aussi le collembola cavernicole, un pseudo-scorpion, et un crustacé amphipode. La première araignée trouvée dans les grottes fut décrite par le naturaliste danois J. C. Schiödte. Dans le temps, les recherches ont individualisé 84 espèces, dont 36 terrestres et 48 aquatiques. Une grande partie de ces espèces ont fui les grottes visitées par les touristes.
Histoire
D'un point de vue géologique, la grotte est vieille de plusieurs millions d'années. Les premières traces humaines découvertes dans la grotte remontent à la glaciation du Pléistocène. Des restes d'animaux de l'époque y ont été aussi découverts. Les grottes de Postojna étaient déjà connues dans la préhistoire, quand elles servaient de refuges aux premiers hommes.
Depuis le XIIIe siècle, les grottes deviennent un lieu de visite; c’est ce qui est ressorti des inscriptions portées sur les parois, dont la plus ancienne remonte à 1213.
Les premières descriptions des grottes furent publiées en 1689 dans le Gloria del Ducato di Carniola par Janez Vajkard Valvasor, qui décrivit les grottes de Postojna non seulement comme les plus grandes du monde, mais aussi comme les plus monstrueuses. François Ier du Saint-Empire demande au mathématicien viennois J. N. Nagel d’explorer les phénomènes naturels en Carniole. Celui-ci réalisera entre autres la topographie de la grotte en 1748.
Les cavernes les plus intéressantes ont été découvertes par Luka ?e? en 1818 et depuis sont ouvertes au tourisme. En 1872, fait unique au monde, une ligne ferroviaire à voie étroite est construite à l’intérieur des grottes et en 1884, le courant électrique en permet l’illumination.
Après 1918, avec l’annexion de la zone par l'Italie, une nouvelle impulsion au tourisme est donnée par Luigi Vittorio Bertarelli, fondateur du Touring Club Italiano, à qui est dédié le tunnel artificiel de 500 m qui rejoint la grotte Noire. La construction de l'entrée monumentale de la grotte date aussi de cette époque.
Tourisme
En 185 années, plus de 30 millions de visiteurs ont visité la grotte. Les grottes sont accessibles par un train touristique électrique qui amène les touristes au cœur des grottes. Des guides accompagnent alors en plusieurs langues (italien, slovène, allemand, anglais et français) les visiteurs pour une randonnée d'environ 1h30 à travers les galeries illuminées accessibles au public. Des visites spéléologiques dans des grottes plus difficiles d'accès sont également possibles en petits groupes mais il faut alors s'équiper du matériel adéquat pour ce type de sport. La grotte dispose d'une salle de concert dans une de ses salles où se déroulent des concerts plusieurs fois par an. Finalement, à 10 km se trouve le château de Predjama. Construit à mi-hauteur d'une falaise en calcaire de 123 mètres de haut, il évoque un « nid d'aigle ». Son aspect architectural de type renaissance date de 1570.