Split

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Split

Split est la seconde ville la plus peuplée de Croatie et le siège du Comitat de Split-Dalmatie. Au recensement de 2011, le comitat comptait 454 798 habitants5, la municipalité 178 102 habitants, dont 96,23 % de Croates et la ville seule comptait 167 121 habitants.

La ville de Split s'est établie à l'intérieur, puis autour de l'immense palais de l'empereur romain Dioclétien, construit entre 294 et 305, qui s'étendait sur une surface de 39 000 m2. L'empereur était originaire de la ville de Salone (située sur les hauteurs de Split). En 1420, Split fut intégrée dans la République de Venise, jusqu'à sa disparition en 1797. La ville est aujourd'hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.

C'est un grand port, industriel et touristique de la côte dalmate.

La belle ville de Split, Croatie

Histoire

Domination romaine

Cette ville présente la singularité d'avoir été construite à l'intérieur, puis autour, du palais de Dioclétien.

Cet empereur romain — d'origine dalmate — se fait construire un immense palais sur sa côte natale, de 294 à 305. Il y passe sa retraite (voir Tétrarchie). Ce palais, outre les bâtiments résidentiels, comprend thermes, bibliothèque, temple dédié à Jupiter, caserne abritant une garde, et est cerné de remparts. Le tout occupe une surface de 215 m sur 180, soit 39 000 m² (environ 8 stades de football). Le front de mer est encore constitué de l'enceinte du palais. Sur ce front de mer, s'ouvre encore la porte maritime, qui dans l'Antiquité, permettait aux navires d'accoster directement.

Au Moyen Âge

Au Moyen Âge, le palais se transforme en ville lorsque les habitants de la cité romaine voisine de Salone (capitale de la province romaine de Dalmatie) s'y réfugient (en 615). Ils établissent de hautes maisons dans ou contre les remparts, ou encore en s'appuyant sur les monuments antiques. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale dédiée à Saint Domnius ou Duje, patron protecteur de la ville. En 650, le temple de Jupiter devient un baptistère.

Domination vénitienne

Après la chute de l'Empire romain d'Occident, Split tomba sous la coupe des Byzantins et l’indépendance dont elle put bénéficier du XIIe au XIVe siècle, lui permit de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En 1420, Split fut conquise par la République de Venise qui réussit à contrôler l’essentiel des relations commerciales et économique sur l’Adriatique. La menace des invasions turques obligea à la construction d’imposants remparts au XVIIe siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à une période de développement économique et urbain. Le centre historique de Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur, hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797.

Au XIXe siècle

De 1805 à 1813 Split est, comme toute la Dalmatie, gouverné par la France et Napoléon au sein des Provinces illyriennes. Les souvenirs de cette gouvernance française de Split aujourd'hui sont la première rue moderne de la ville qui s'appelle toujours Marmontova du nom du Maréchal Marmont administrateur des provinces illyriennes, et le sommet de Marjan au nom de Telegrin (à l'époque un télégraphe optique français y était installé). À la suite du congrès de Vienne (1815), Split et la Dalmatie intègrent l'Empire d'Autriche puis l'Autriche-Hongrie après le Compromis austro-hongrois de 1867 (Ausgleich) et jusqu'au Traité de Saint-Germain-en-Laye du 10 septembre 1919. Split demeure dans la partie autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle Autriche-Hongrie tout en conservant ses particularismes linguistiques. Ainsi, aux cultures vénitienne et slave, s'ajoute progressivement un substrat germanophone. Les Dalmates jonglent entre le croate, l'italien et l'allemand. Si Trieste devient le principal port de Cisleithanie - Autriche - et Rijeka (Fiume) le principal port de Transleithanie - Hongrie - le port de Split demeure un fort ancrage pour la marine de guerre austro-hongroise. La ville (au nom bilingue de SPLJET - SPALATO) est chef-lieu du district de même nom, l'un des 13 Bezirkshauptmannschaften en Dalmatie8. Le nom vénitien (italien) seul est officiellement utilisé avant 1867.

Au XXe siècle

Lors de la chute de l'Autriche-Hongrie, avec la fondation du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, Split se retrouve dans la Dalmatie « yougoslave » (plus vaste), contrairement à Zadar (Zara) qui domine la Dalmatie italienne (plus petite et morcelée). La culture croate reprend ses droits face à une élite qui continue de cultiver les influences autrichiennes et vénitiennes.

Split aujourd'hui

La ville est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité pour son palais de Dioclétien, mais aussi pour la cathédrale Saint-Domnius.

Musées

 Dans la vieille ville on trouve :

  • le musée de la ville de Split, Muzej grada ;
  • la galerie Emanuel Vidovi? Emanuel Vidovi? (en), (1870–1953) ;
  • le musée ethnographique.

 

Au nord de la vieille ville, le musée des Beaux-arts de Split (en). Au nord-ouest, le musée archéologique de Split (en)et la galerie Ivan Meštrovi?, sculpteur croate élève de Rodin, ainsi qu'un cloître aménagé par le sculpteur.

La ville est la seule ville hôte de Ultra Europe (en), festival de musique électronique se déroulant chaque année, depuis 2013, dans le Stade de Poljud pendant 3 jours.

Galerie de photos

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